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    Quel avenir pour L`agriculture de Pacifique?

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    Authors
    Setae, Miri
    Date
    1996
    Language
    fr
    Type
    News Item
    Accessibility
    Limited Access
    Metadata
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    Citation
    Setae, Miri. 1996. Quel avenir pour L`agriculture de Pacifique?. Spore 66. CTA, Wageningen, The Netherlands.
    Permanent link to cite or share this item: http://hdl.handle.net/10568/61414
    Abstract/Description
    Dans de nombreux pays, l'absence d'aide gouvernementale
    Notes
    Dans de nombreux pays, l'absence d'aide gouvernementale à l'agriculture a entraîné une dévalorisation de l'image de cette activité. Travail pénible et faible revenu sont désormais de plus en plus souvent associés à ce secteur, amenant ainsi les gens à délaisser l'agriculture pour d'autres professions : les finances, l'import-export ou d'autres occupations jugées plus gratifiantes. Le secteur agricole ne peut pourtant guère se permettre cette hémorragie de talents. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, comme dans bien d'autres nations insulaires du Pacifique, les structures de la société sont essentiellement rurales et dépendent de l'agriculture, de la pêche et de la transformation des produits de ces activités. Se détourner de l'agriculture de base serait, à mon sens, une erreur qui déboucherait sur la famine dans la plupart des régions rurales. Pour éviter cela, il est nécessaire que nos dirigeants modifient leurs comportements. Il est important de leur faire clairement comprendre qu'il faut maintenir l'agriculture, qui fournit les bases d'une sécurité économique et culturelle à nos populations, afin de conserver notre société telle qu'elle est, essentiellement rurale. Les institutions agricoles de la région ont besoin d'un soutien, donc d'un financement accru. Tous les moyens doivent être mis en oeuvre, dans chacun des pays de la région, pour aider à répondre aux besoins spécifiques de notre agriculture. L'absence actuelle de soutien a contribué à la désillusion des agronomes et des agents du développement. Le manque de ressources conduit à l'abandon des programmes de recherche en agriculture avec pour conséquence l'absence de conseils indispensables aux agriculteurs. Même lorsqu'ils détiennent l'information, les agents du développement ne trouvent pas les moyens nécessaires pour se rendre auprès des agriculteurs. Ils restent finalement dans leurs bureaux, les bras croisés. Sans l'aide des technologies de pointe, les agriculteurs éprouvent des difficultés de compétitivité croissantes. Ils en tiennent grief aux agents du développement, qui eux-mêmes en veulent aux gouvernements. Les gouvernements ne semblent pas vouloir soutenir l'agriculture, ce qui incite encore davantage les gens à abandonner ce secteur. Cette situation n'est pas propre à la Papouasie-nouvelle-guinée et affecte d'autres pays de la région. Certaines petites îles du Pacifique ont le sentiment de ne pas posséder les ressources naturelles suffisantes pour une économie agricole viable. Elles se concentrent alors sur d'autres activités, comme le tourisme dont elles utilisent les revenus pour l'importation de nourriture et de multiples denrées indispensables. Dans le passé, l'agriculture des pays en développement a généralement cédé le terrain à de nouvelles activités, industrielles ou touristiques. Mais c'est une approche erronée. Investir dans l'agriculture devrait être la priorité. Un tissu agricole solide peut servir ces nouvelles activités. Si un pays présente un intérêt touristique, on peut alors aussi encourager le tourisme. Dans les îles du Pacifique comme Fidji ou Samoa, le tourisme s'est énormément développé, ce qui a entraîné des problèmes spécifiques. Dans les Carcübes, le tourisme a été très rapidement adopté comme source principale d'échange extérieur avec pour conséquence une forte dépendance par rapport aux importations. Pour chaque dollar dépensé par un touriste, 80 cents peuvent s'évader à l'étranger pour l'achat de nourriture et autres marchandises. Souvent les touristes pensent consommer les denrées traditionnelles du cru et ne réalisent pas qu'elles sont pour la plupart importées ! Cette situation absurde ne devrait pas être encouragée. Nous devons produire les denrées qui sont naturellement adaptées à notre environnement. Etant nationaliste, je pense que nous devrions cultiver une diversité optimum de produits et les transformer sur place afin de tirer les bénéfices de toutes les étapes de la production et de la transformation. Nos visiteurs pourront alors profiter non seulement du site et de sa culture, mais aussi de nos mets traditionnels. Pour qu'une telle agriculture réussisse, nous devons attirer à elle les jeunes qui ne voient en elle que le dur labeur des champs et préfèrent travailler dans les bureaux plutôt que de se salir les mains dans les champs. Pour changer cet état d'esprit, il faut donner à l'agriculture une image de travail scientifique. La jeunesse doit être amenée à considérer que cette tâche ne se réduit pas simplement à donner à manger aux bêtes ou à gratter la terre pour faire pousser des cultures. Ceux qui s'engagent dans l'agriculture doivent utiliser leur tête efficacement, créer de nouvelles variétés de plantes ou d'animaux. Ils doivent explorer de nouveaux créneaux et optimiser l'occupation des sols pour répondre à la demande. Cette approche est plus stimulante et plus valorisante. Elle devrait aussi accroître le revenu monétaire de l'agriculture. Je pense que lorsque les jeunes auront réalisé cela, ils seront plus enclins à se tourner vers les métiers agricoles. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, la nature nous a gâtés, le temps est clément et le sol riche. Ces ressources devraient être valorisées et leurs produits rendus disponibles sur les marchés aussi bien intérieurs qu'extérieurs. Il faut pour cela que les dirigeants des pays concernés posent un regard neuf sur l'agriculture et lui apportent à nouveau leur soutien en modernisant le secteur agricole existant et en mobilisant les ressources nécessaires à la recherche et la formation. Si l'on ajoute à cela l'aide au développement des infrastructures, l'optimisation de ces potentialités est réalisable. J'ai bon espoir. Si nous sommes suffisamment nombreux à le partager, je crois que ce rêve se réalisera pour le plus grand bien à long terme de la majorité de nos peuples.
    Subjects
    AGRICULTURE EN GÉNÉRAL;
    Collections
    • CTA Spore (French) [4636]

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