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    Pas de système global efficace sans recherches nationales fortes

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    Authors
    Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
    Date
    1997
    Language
    fr
    Type
    News Item
    Accessibility
    Limited Access
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    Citation
    CTA. 1997. Pas de système global efficace sans recherches nationales fortes. Spore 71. CTA, Wageningen, The Netherlands.
    Permanent link to cite or share this item: http://hdl.handle.net/10568/61636
    Abstract/Description
    La communauté scientifique internationale tend à coordonner ses efforts au sein d'un « système global » de recherche pour le développement. Pour le Dr Oumar Niangado, l'efficacité et la légitimité de l'ensemble de ce système - qui mobilise...
    Notes
    La communauté scientifique internationale tend à coordonner ses efforts au sein d'un « système global » de recherche pour le développement. Pour le Dr Oumar Niangado, l'efficacité et la légitimité de l'ensemble de ce système - qui mobilise les systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) du Sud, les Centres internationaux (CIRA) membres du GCRAI et les institutions et centres de recherche « avancée » des pays du Nord (ARI) -, tiendront largement au rôle que les systèmes nationaux de recherche agricole des pays en développement sauront y tenir. Les systèmes nationaux de recherche agronomique (SNRA) du Sud ont un rôle déterminant à jouer dans l'effort global de recherche pour le développement. Chacun se souvient de la crise financière qu'ont connue, il y a deux ou trois ans, les centres internationaux (CIRA) membres du GCRAI. Et nul n'a oublié la profonde crise de confiance qui a secoué l'ensemble de la recherche. Il faut aussi se souvenir que les centres internationaux ont été créés à partir de 1974 pour pallier les déficiences, en termes de compétences, des systèmes nationaux. Mais plus de vingt ans après, les rendements des céréales sèches, par exemple, n'ont pas atteint les résultats escomptés. Pourquoi? On nous a toujours dit : « Faites du matériel génétique performant et transformez l'environnement, vous aurez la révolution verte ». Mais nos paysans ne peuvent pas transformer l'environnement, ils n'en ont pas les moyens. Ils sont démunis. Parfois, ils n'ont même pas une paire de boeufs. Comment pourront-ils s'approprier une technologie qui leur demande de labourer à 20 cm de profondeur ou d'appliquer de l'engrais? En revanche, ils ont une tradition, un savoir-faire sur lesquels la recherche doit s'appesantir. Le matériel et les technologies proposés doivent partir de là pour s'adapter à 'environnement local et non pas l'inverse. Voilà tout le problème. C'est pourquoi il est si fréquent, en passant dans une station expérimentale d'un centre international, de constater qu'une technologie nouvelle n'est pas appropriée à la situation du paysan du Sud. C'est la raison pour laquelle je suis tout à fait d'accord avec ce qu'écrivait Jean Pichot (Spore n° 65), il faut « Faire autre chose, autrement », c'est à dire mettre au point des technologies « digestibles ». On a visé trop haut, trop loin. Les itinéraires techniques, les variétés, la biotechnologie sont en déphasage avec les besoins réels des populations. En réalité, nos paysans ont des contraintes biotiques faciles à cerner : des variétés de tomates résistantes à la virose, des variétés de céréales résistantes au striga ou à tel insecte, une variété plus précoce pour éviter le risque de sécheresse en fin de cycle, par exemple. Ils ont aussi des besoins de services qui ne s'adressent pas directement à la recherche : fourniture d'engrais, crédit agricole. Ils ont besoin d'être formés pour la compréhension des mécanismes et l'accès au marché, la gestion de leur exploitation... Bref, ils ont besoin de prestataires de services beaucoup plus que d'organismes de développement. Et maintenant, nous voyons émerger « système global ». La question doit être posée de savoir qui pilote les initiatives de recherche. L'influence des scientifiques du Sud, y compris d'Afrique, devrait pouvoir s'exercer davantage dans les décisions du GCRAI et dans les orientations du « système global ». Dans la régionalisation qu'encouragent les bailleurs de fonds et les institutions des pays industrialisés, nous voyons aujourd'hui émerger ce qu'on appelle les écorégions. Mais, quelles que soient les initiatives que prendraient le système du GCRAI et la communauté scientifique internationale, le chemin de l'efficacité passe nécessairement par les SNRA. Je ne pense pas qu'il soit réaliste d'envisager une régionalisation de la recherche conçue d'en haut. Nous devons au contraire repartir à la base, avec des systèmes nationaux capables d'écouter les besoins locaux pour répondre à des demandes simples, immédiates. C'est l'efficacité qui le commande. Tout le monde parle aujourd'hui du développement participatif des technologies, de l'implication des utilisateurs dans la programmation, l'exécution et l'évaluation des recherches. Les anglophones parlent de « user driven project ». Cet indispensable contact local, partout, à l'échelon des terroirs, met les SNRA dans une situation privilégiée. Qui, mieux qu'eux, pourrait parler avec les utilisateurs? Mieux comprendre leurs besoins? Nous appartenons à ce milieu, nous partageons les mêmes us et coutumes. Celui qui vit dans le milieu est mieux à même de cerner ses besoins que celui qui ne peut le faire qu'en discutant, ou en cherchant à comprendre de loin. Pour être efficaces, les SNRA doivent rapidement recenser les besoins des utilisateurs à la base pour prendre en compte les demandes qu'on a souvent beaucoup de difficultés à faire émerger. Seuls les gens du Sud, ensemble, peuvent faire ce travail d'écoute et de proximité. Les ONG ont un rôle très important à jouer, les organisations rurales également. Elles sont devenues de véritables partenaires et nous pouvons encore favoriser l'émergence de leaders professionnels. Mais surtout, nous devons cesser d'envisager le transfert de technologies selon des concepts importés. Au Mali, par exemple, nous avons développé nos approches systèmes depuis bientôt vingt ans à partir de Sikasso, avec l'appui constant du KIT, parce que nous pensons qu'il nous faut des équipes régionales capables d'être localement à l'écoute des populations, de prendre en compte leurs contraintes et de les traduire en projets de recherche. En tant que SNRA, nous devons prendre en charge les problèmes auxquels nous pouvons apporter des solutions à notre niveau, et faire remonter au niveau régional les questions auxquelles nous n'avons pas de réponse. Pour nous, gens du Sud, le défi du futur est dans ce rôle. Nous serons au rendez-vous lorsque nous aurons vraiment intégré dans nos programmes les besoins à la base. Nous essayons de le faire. Ce n'est pas satisfaisant. Mais nous pourrons mieux faire. Les problèmes des pôles régionaux émergeront alors de la base ce qui donnerait une légitimité certaine au système global. Mais notre système ne sera efficace que si les SNRA existent et qu'ils sont renforcés. Et nous avons tous besoin d'être efficaces pour faire face aux besoins des populations pour lesquelles nous travaillons et demandons de l'argent. Les opinions émises dans cette tribune libre n'engagent que leurs auteurs. Elles ne sauraient être attribuées au CTA.
    Subjects
    AGRICULTURE EN GÉNÉRAL;
    Collections
    • CTA Spore (French) [4636]

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