La biomasse, le recyclage par excellence

cg.contributor.affiliationTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
cg.coverage.regionAfrica
cg.placeWageningen, The Netherlandsen
cg.subject.ctaENVIRONNEMENTen
dc.contributor.authorTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dc.date.accessioned2015-03-19T14:19:34Zen
dc.date.available2015-03-19T14:19:34Zen
dc.identifier.urihttps://hdl.handle.net/10568/59757
dc.titleLa biomasse, le recyclage par excellencefr
dcterms.abstractLa biomasse, constituée de tous les déchets des activités agricoles ou forestières, peut être valorisée comme dans les huileries de palme industrielles qui réutilisent leur débris et déchets végétaux dans des co-générateurs pour produire de l’énergie élecen
dcterms.accessRightsOpen Access
dcterms.bibliographicCitationCTA. 2008. La biomasse, le recyclage par excellence. Programme de radio rurale 08/3. CTA, Wageningen, The Netherlands.en
dcterms.descriptionLa biomasse, le recyclage par excellence Introduction suggérée L’accès aux sources d’énergie fossiles est difficile pour une grande partie des populations rurales africaines, vu leur coût. Or, dans les zones rurales, la biomasse, qui est tout à fait disponible sous forme de déchets d’activités agricoles ou forestières, est souvent mal valorisée. La biomasse sèche est en effet l’ensemble des produits biodégradables produit par l’agriculture et la sylviculture : bois, paille, déchets des cultures, plantes, sous-produits des cultures de rente comme le palmier à huile ou le coton, etc. Pourtant les savoir-faire et les techniques pour valoriser ces déchets sont opérationnels grâce aux progrès de la recherche et des processus industriels. C’est le cas par exemple des huileries de palme industrielles qui utilisent leur débris et déchets végétaux à des fins énergétiques. Des détails avec le Docteur Eustache Bokonon Ganta, chercheur-enseignant à l’université d’Abomey-Calavi, au micro de Félix Houinsou. Début de la bande : « Dans les agro-industries à base de palmiers à huile, il y a une …» Fin de la bande : «…cogénération d’énergie qu’on peut toujours mettre en place. » Durée de la bande : 6’47 Annonce de fin : Cette émission vous était proposée par le CTA. Transcription Bokonon Ganta Dans les agro-industries à base de palmiers à huile, il y a une très grande quantité de débris végétaux, de déchets provenant de la transformation du palmier à huile … Je peux citer par exemple les coques de noix, je peux citer par exemple les palmes, lorsqu’on a fini d’exploiter les graines, il y a toute la flore, il y a tout ce qui supporte les graines donc ce sont beaucoup, beaucoup de débris végétaux qui étaient normalement jetés. Alors maintenant en utilisant ces débris dans des fours pour produire l’énergie, dans des co-générateurs, ça permet de produire de l’énergie et c’est aussi une contribution jusqu'à 30 à 40 % par rapport à l’énergie qui est utilisée à base de gasoil et dans les fours thermiques pour faire fonctionner l’huilerie. Donc au lieu de jeter les débris végétaux provenant des débris d’huilerie, eh bien on les transforme en source pour produire de l’énergie, au moins une partie de l’énergie que l’huilerie consomme. Houinsou Concrètement est-ce qu’ici au Bénin ou encore quelque part ailleurs en Afrique, il y a des huileries qui utilisent vraiment la biomasse comme source d’énergie pour faire fonctionner leurs machines ? Bokonon Ganta La plupart des huileries du Sénégal utilisent la biomasse-énergie mais la biomasse-énergie ne contribue que partiellement au budget énergétique de l’entreprise. C’est une question de capacités de production des machines, c’est une question de coût, d’efficacité, c’est une question d’amortissement sur le long terme mais la source première, la matière première à brûler, elle existe quand on a des plantations, de très grandes plantations. Donc ça ne sert à rien de jeter des tonnes de déchets des plantations de palmiers à huile alors qu’on peut à partir de là produire de l’énergie. Je sais qu’en Côte d’Ivoire, il y a des huileries qui fonctionnent à base de co-générateurs mais partiellement. Houinsou La biomasse comme source d’énergie pour alimenter une huilerie, ça ne revient pas plus cher qu’une autre source d’énergie ? Bokonon Ganta Non ! Il est vrai que l’investissement au départ est intéressant mais amorti sur le long terme, 15 à 20 années, on voit que l’économie d’énergie est de 30 à 40%. Donc si vous dépensez un million, à partir de la troisième année, vous allez commencer à faire un gain d’énergie et vous descendrez à 600 000 ou à 500 000 de carburant à utiliser ; et ce sont les débris végétaux provenant de la transformation de vos palmes, les noix de palme et l’élagage des palmes et autres, tout ça là, qui… même les rachis, les troncs disons de palmiers morts, calcinés, et donc tout cela est utilisé dans les fours et ces fours produisent l’énergie électrique. Et c’est tout simple, c'est-à-dire qu’au lieu d’encombrer la nature par des déchets, vous recyclez vos déchets et vous produisez ce qu’il vous faut pour continuer à être opérationnel et ça vous fait un surplus de bénéfices. Houinsou En dehors de tout ce que vous avez expliqué, tous ces avantages relatifs à l’utilisation de la biomasse comme source d’énergie, quels sont les autres avantages que l’on peut tirer concrètement de ça, surtout dans le domaine de l’agriculture? Bokonon Ganta Oui, dans le domaine de l’agriculture, il faut dire que ça vous évite d’abord d’avoir d’énormes décharges, pour les produits à jeter, donc pour les produits dérivés de la transformation, vous vous imaginez si vous deviez avoir une décharge pour les coques de noix concassées, une décharge pour les drèches, une décharge pour tout ce qui est rachis et autres, ça devient énorme donc c’est déjà un aspect de l’assainissement. Mais étant sur l’optique de développement durable, puisque vous protégez l’environnement et vous recyclez en même temps vos déchets, c’est vrai que c’est l’agriculture presque biologique ou bien qui s’oriente vers cette forme d’agriculture intégrée. Ça c’est le premier, le deuxième avantage … en produisant de l’énergie par cogénération avec les déchets agricoles, vous réduisez la quantité de carburant que vous consommez, or plus vous consommez de carburant, plus vous produisez de gaz à effet de serre donc vous polluez l’atmosphère ; donc la réduction de carburant consommé par votre unité est aussi, de facto, une réduction de vos rejets de Co2 et de gaz polluants dans l’atmosphère donc je crois qu’on a tout à gagner dans cette approche, cette technologie … Maintenant le problème c’est de savoir… il faut bien faire les calculs des bénéfices pour garantir l'efficacité. Il y a des spécialistes qui le font pour permettre de dire si ça va être durable. Donc tout cela est à voir. Houinsou En Afrique on parle de plus en plus de la rareté des ressources en bois et en plus de cela on parle de l’avancée du désert et des perturbations climatiques. On constate aussi que dans les zones rurales les femmes sont de plus en plus confrontées à beaucoup de difficultés pour pourvoir à leurs besoins en ressources bioénergétiques, alors face à ces réalités, est-ce qu’on peut toujours croire que l’environnement africain est vraiment favorable à l’implantation des agro-industries utilisant cette forme d’énergie ? Bokonon Ganta Oui, il est vrai que nous avons pendant plusieurs siècles développé un système de consommation énergétique basé sur le bois-énergie, c’est la biomasse, et que malgré les efforts pour introduire les foyers améliorés, pour introduire les autocuiseurs, pour introduire le gaz butane, on n’est pas encore arrivé à renverser la tendance et nous avons des techniques de production de charbon très, très coûteuses en bois. Ça veut dire que nous avons des techniques plus optimisantes de production de charbon. Or c’est là que les technologies utilisant la biomasse-énergie sont efficaces : rien n’est perdu au niveau de la biomasse, tout est consumé mais directement pour la production d’énergie. Bon il faut dire qu’à l’étape individuelle, cela va être un peu compliqué: il faut des petites unités qui soient au niveau communautaire parce que les installations individuelles devront coûter cher sauf pour des très gros paysans ; et comme nous sommes en train de développer des palmeraies villageoises, des palmeraies communautaires, je crois que progressivement on pourra y arriver… Il y a des petites unités de cogénération d’énergie qu’on peut toujours mettre en place.en
dcterms.isPartOfProgramme de radio rurale 08/3, Radio Ruraleen
dcterms.issued2008
dcterms.languagefr
dcterms.publisherTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dcterms.typeAudio

Files

Original bundle

Now showing 1 - 1 of 1
Loading...
Thumbnail Image
Name:
RRRP083-fr-8.mp3
Size:
3.11 MB
Format:
Unknown data format

Collections