Au Mali, le crédit agricole là où il faut quand il faut
cg.contributor.affiliation | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
cg.howPublished | Formally Published | en |
cg.issn | 1011-0046 | en |
cg.journal | Spore | en |
cg.number | 21 | en |
cg.place | Wageningen, The Netherlands | en |
cg.subject.cta | INSTITUTIONS | en |
dc.contributor.author | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
dc.date.accessioned | 2015-03-19T13:49:37Z | en |
dc.date.available | 2015-03-19T13:49:37Z | en |
dc.identifier.uri | https://hdl.handle.net/10568/59093 | |
dc.title | Au Mali, le crédit agricole là où il faut quand il faut | fr |
dcterms.abstract | Dans Spore N°12, le Dr Mohammed Yunus, directeur de la Grameen Bank au Bangladesh, expliquait comment cette Institution avait permis aux plus démunis d'accéder au crédit et de développer de nouvelles activités à petite échelle. Le Fonds... | en |
dcterms.accessRights | Limited Access | |
dcterms.bibliographicCitation | CTA. 1989. Au Mali, le crédit agricole là où il faut quand il faut. Spore 21. CTA, Wageningen, The Netherlands. | en |
dcterms.description | Dans Spore N°12, le Dr Mohammed Yunus, directeur de la Grameen Bank au Bangladesh, expliquait comment cette Institution avait permis aux plus démunis d'accéder au crédit et de développer de nouvelles activités à petite échelle. Le Fonds International pour le Développement Agricole qui a soutenu activement la Grameen Bank participe également au financement du crédit rural en Afrique, comme le souligne Bahman Mansuri, directeur de la division Afrique du FIDA. Le Mali figure parmi les pays les plus pauvres d'Afrique et on y rencontre un des problèmes les plus fréquents sur le continent: les agriculteurs sont capables d'augmenter la production alimentaire mais ils ont besoin pour cela de moyens financiers. Or, aucune banque ne veut prendre le risque de prêter à ces gens qui n'ont ni garantie ni caution à offrir. La fourniture de crédit et le recouvrement des prêts de manière rentable demeurent l'un des principaux obstacles au développement d'un secteur de petits exploitants agricoles. La région de Ségou, située dans le centre du Mali, à 250 km au Nord-Est de la capitale, Bamako, est caractéristique à cet égard : les conditions y sont très mauvaises et la production agricole est constamment menacée par la courte durée de la saison de culture. Pour travailler la terre plus rapidement, des animaux de trait seraient très utiles. Mais les habitants des villages de l'arrondissement de Ségou sont, pour la plupart, trop pauvres pour entretenir du bétail. DES 'COMITES DE CREDIT' ELUS Depuis 1985, cependant, ce cercle vicieux de la pauvreté a été rompu. Un projet 'Fonds de développement villageois de 9,18 millions de dollars a été mis en place par le FIDA et profite déjà à 85 des 439 villages de l'arrondissement de Ségou. Les prêts aux projets conçus dans les villages transitent par la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) du Mali, sur les recommandations de comités de crédit villageois dont les membres sont élus par la population et formés par le projet. Le taux d'intérêt annuel est fixé à 10 % et le prêt est remboursable sur une période de cinq ans. Les demandes des villageois doivent être approuvées par l'ensemble de la communauté villageoise qui devient ainsi garante du remboursement. La communauté concernée et le projet doivent déposer chacun 10% du montant du prêt sur un fonds de garantie. Le prêt moyen s'élève à 350 dollars et sert le plus souvent à l'achat d'animaux de trait permettant d'étendre les superficies cultivées. Le projet accorde également une place à des crédits de campagne directs et à court terme permettant de financer l'achat d'intrants et la commercialisation des récoltes. Les intérêts provenant des prêts du Fonds villageois sont réinvestis dans ce fonds et 2,5 % des intérêts obtenus à partir des prêts BNDA sont reversés aux villageois en rémunération de l'aide que ceux-ci apportent à la banque pour le recouvrement des crédits à moyen terme. Cette formule a le double avantage de constituer un système de crédit souple et viable tout en accroissant les ressources disponibles pour le développement endogène du village. Le projet a également lancé avec succès un programme d'alphabétisation fonctionnelle qui permet d'aller plus loin dans la formation des paysans et d'accroître ainsi leur capacité de participation. DEVELOPPEMENT PARTICIPATIF La formation porte également sur les soins de santé primaire, l'hygiène et la nutrition, ainsi que sur l'activité de sage-femme. En outre, une formation spécifique s'adresse aux promoteurs de développement qui habitent le village et travaillent directement avec les paysans pour la diffusion de techniques tout en jouant le rôle de porte-parole des villageois auprès du projet. Les villages bénéficiaires du projet ont été choisis en fonction de leur esprit communautaire, de leur motivation, et de la possibilité de mettre en culture de nouvelles terres au bénéfice des agriculteurs les plus pauvres. La participation active de la population rurale à son propre développement est l'une des plus grandes forces du projet 'Fonds de développement villageois'. Celui-ci permet d'attirer l'épargne locale pour la diriger vers des investissements productifs ou des dépenses sociales au service de la communauté. Parmi les projets approuvés et financés, on trouve l'installation de boutiques villageoises, de pharmacies, de poulaillers, de petits élevages et d'autres activités rémunératrices. AFFRONTER LA CONCURRENCE Il est encourageant de constater que, pour la première fois au Mali, des organisations paysannes ont pu, dans le cadre de ce projet, affronter avec succès la concurrence des commerçants privés et livrer en 1988/89 4000 t de céréales directement à l'Office national de commercialisation des céréales (OPAM). Parallèlement aux investissements productifs, le projet comporte un volet 'environnement', avec des actions de reforestation auxquelles les bénéficiaires participent largement, avec également la diffusion de foyers améliorés. L'échec de beaucoup de projets classiques a conduit à l'abandon progressif du concept de développement 'intégré'. La principale leçon du projet de Ségou est que ce n'est pas le principe de l'intégration qui est à rejeter, mais la façon dont cette intégration est gérée, sans participation effective des intéressés. Le FI DA s'apprête à lancer de nouveaux fonds villageois semblables à celui de l'arrondissement de Ségou : en Guinée avec le Projet de réhabilitation agricole du Fouta Djallon et au Niger où des études sont en cours. Les opinions émises dans cette tribune libre n'engagent que leurs auteurs. Elles ne sauraient être attribuées au CTA. | en |
dcterms.isPartOf | Spore | en |
dcterms.issued | 1989 | |
dcterms.language | fr | |
dcterms.publisher | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
dcterms.type | News Item |