L'azolla, une source d'azote utile aux agriculteurs

cg.contributor.affiliationTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
cg.howPublishedFormally Publisheden
cg.issn1011-0046en
cg.journalSporeen
cg.number40en
cg.placeWageningen, The Netherlandsen
dc.contributor.authorTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dc.date.accessioned2015-03-23T11:06:04Zen
dc.date.available2015-03-23T11:06:04Zen
dc.identifier.urihttps://hdl.handle.net/10568/60137
dc.titleL'azolla, une source d'azote utile aux agriculteursfr
dcterms.abstractL'azolla, petite fougère flottante associée à l'algue Anabaena azollae qui a la propriété de fixer l'azote, est utilisée par les riziculteurs asiatiques comme engrais. Cependant, les agriculteurs d'autres pays tropicaux sont relativement...en
dcterms.accessRightsLimited Access
dcterms.bibliographicCitationCTA. 1992. L'azolla, une source d'azote utile aux agriculteurs. Spore 40. CTA, Wageningen, The Netherlands.en
dcterms.descriptionL'azolla, petite fougère flottante associée à l'algue Anabaena azollae qui a la propriété de fixer l'azote, est utilisée par les riziculteurs asiatiques comme engrais. Cependant, les agriculteurs d'autres pays tropicaux sont relativement réticents à introduire chez eux sa culture. Les avantages offerts par l'azolla, et ses restrictions d'emploi, doivent être évalués avec minutie par les agriculteurs d'Afrique, des Caraïbes et des îles du Pacifique. Les engrais azotés minéraux sont chers et l'approvisionnement reste insuffisant et incertain pour la majorité des agriculteurs des pays tropicaux. Bien souvent, les exploitants optent pour des cultures et des arbres fixant l'azote, les déchets mis en compost et le fumier animal qui constituent des solutions de substitution à moindre coût pour la production d'azote. Une autre solution, qui s'offre notamment aux riziculteurs travaillant sur des terres inondées ou irriguées, consiste à utiliser l'azolla L'azolla forme des réseaux denses à la surface des mares, des fossés et des rizières dans les régions au climat tropical, chaud et tempéré. Chaque lobe de feuille comprend une cavité qui renferme une cyanobactérie connue sous le nom d'algue bleue, l'Anabaena azollae, qui fixe l'azote. Ces deux organismes vivent en symbiose, Anabaena fournissant des composés azotés à azolla en échange de composés carbonés issus de la photosynthèse. L'azolla est depuis longtemps utilisée en Chine et au Viêt nam, à la fois comme engrais végétal pour le riz et comme aliment pour la volaille et le bétail. Cette plante a une croissance rapide et continue, et double de volume en l'espace de 5 à 10 jours. On peut obtenir une production de plus de 30 tonnes à l'hectare, dont plus de 2,5 tonnes de matière sèche. Un fort potentiel de production En tant que source de production d'azote pour engrais, l'azolla anabaena peut fixer 100 à 170 kg N/ha/an. Dans des conditions de culture soigneusement définies, ce pouvoir de fixation est d'environ 1,2 kg N/jour et plus de 40 kg N en l'espace de 35 jours. L'azolla est très sensible au phosphore et nécessite un apport constant pour croître rapidement. Des expériences ont montré que chaque kilogramme de phosphore permet d'obtenir plus de 5 kg d'azote supplémentaires par volume d'azolla après une croissance de 35 jours. Dans les pays tropicaux, la plupart des recherches sur l'azolla sont menées en Asie mais des essais ont été simultanément réalisés par l'Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l'Ouest (ADRAO) à là station de forage Richard Toll (Sénégal), sous un climat semi aride, et à Rokupr (Sierra Leone), sous un climat humide. Ces essais ont montré le potentiel offert par l'azolla mais également ses limites dans la zone sahélienne semi aride et dans la zone tropicale humide d'Afrique. Au nord du Sénégal, où les agriculteurs utilisent l'azote à hautes doses (120 kg N/ ha), l'azolla peut fournir jusqu'à 50 % de l'azote minéral. Dans les mangroves de la Sierra Leone, l'azote de l'azolla peut entièrement remplacer l'azote minéral lorsqu'on emploie la dose recommandée, soit 40 kg N/ ha. L'azolla sert également à maîtriser la croissance des adventices dans les rizières irriguées Les contraintes Pour que l'azolla se développe, l'eau des rizières doit avoir une profondeur homogène et suffisante. En Afrique sub saharienne, peu de zones disposent d'une alimentation en eau suffisante pour maintenir une inondation permanente. Les agriculteurs sont donc contraints de mettre en balance le coût du pompage hydraulique nécessaire au maintien d'une profondeur suffisante d'eau assurant la croissance de l'azolla avec le prix de l'azote minéral acheté. Dans de nombreux cas, le calcul n'est pas favorable à l'azolla. Dans les cas où des herbicides sont utilisés, l'azolla ne peut être introduite qu'une fois le champ à nouveau inondé, et ses effets bénéfiques se limitent à la lutte contre les adventices dans les cultures en cours et à la production d'azote résiduel pour le cycle de culture suivant. Equilibre Outre des zones de riziculture, il existe souvent des cuvettes naturelles qui sont inondées par les eaux, de pluie pendant la saison humide, de courte durée, ou par un drainage émanant de zones irriguées plus importantes. Ces sols naturels humides peuvent recevoir l'azolla, qui sera ensuite employée comme compost pour les cultures ou séchée pour l'alimentation animale. L'azolla peut jouer un rôle important dans les systèmes d'agriculture intensive. Un hectare d'azolla produit chaque mois plus de 500 kg de protéines assimilablè's et fournit une alimentation pour les pores, les canards, la volaille et le bétail. Le fumier animal peut être réutilisé avec profit pour les cultures. L'azolla est également développée pour servir de nourriture aux poissons : les Tilapia mossambica et les carpes d'élevage s'en nourrissent en effet volontiers. (Cette question sera abordée dans un article sur différents aspects de l'alimentation animale dans un prochain numéro de Spore.) Une approche souple de la production et de l'utilisation de d'azolla est nécessaire en Afrique, dans les Caraïbes et les Etats du Pacifique. Les conditions idéales,pour son développement, constatées en Asie du sud est, sont l'exception dans ces régions du globe mais là où un potentiel existe, il vaut la peine d'être exploité.en
dcterms.isPartOfSporeen
dcterms.issued1992
dcterms.languagefr
dcterms.publisherTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dcterms.typeNews Item

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